Une démarche de recherche a permis d’identifier des tendances quant aux nouveaux usages numériques. Artemis Conseil vous présente ci-dessous dans ce rapport de recherche comment s’inscrit la page Google Maps (officiellement nommée Google My Business) dans la stratégie de visibilité digitale d’une entreprise.

I. Fait pour vous

Artemis Conseil a pour vocation d’être utile. Apporter une valeur ajoutée fiable et pertinente, c’est mon engagement.

L’un des services disponibles chez Artemis Conseil consiste en l’optimisation SEO des sites web de mes clients. C’est-à-dire, faire remonter le site web de mon client dans la liste des résultats de recherche effectués sur Google. Or, la page de résultats de Google est générée selon un template qui est modifié en fonction du type de recherche réalisée.

Quand une recherche est effectuée sur Google avec un objectif de collecte d’informations géographiques, la moitié de la page de résultats est dédiée aux résultats apportés par Google Maps.

J’ai créé ce travail de recherche afin de déterminer l’impact de Google Maps dans la stratégie digitale globale d’une société et sur son SEO Local. Je répondrai dans ce rapport à la question suivante :

« Comment gérer la stratégie de développement digital de son site web dans le cadre d’une page de résultats qui met en avant sa page Google Maps avant son site web ? »

II. Le cadre de l’étude

2.1 Cadre fonctionnel

On place cette étude dans le cas d’usage suivant : un besoin naît chez le potentiel visiteur d’un établissement commercial. Pour pouvoir apporter une solution à son besoin, le prospect va rechercher le fournisseur de ce service.

En prenant en considération les contraintes de coûts de déplacement et son niveau de confiance dans un établissement, il va effectuer un choix. Il décidera de visiter un établissement localisé dans un périmètre plus ou moins proche de chez lui. On étudie ici le cas d’une recherche sur Google ou sur Google Maps, depuis un ordinateur ou un mobile.

2.2 Cadre statistique

Cette recherche suit une démarche inductive. Je cherche à confirmer ou infirmer l’hypothèse suivante : Dans quelle mesure un prospect visite-t-il Google Maps plutôt que le site internet lors de son choix d’établissement ? 

Les données collectées et la procédure d’analyse et d’exploitation des données suivent une logique quantitative. L’étude porte sur un phénomène général auquel une population est confrontée : l’affichage des résultats Google Maps dans la SERP de Google. L’analyse du phénomène concerne la population Française. L’échantillon minimum pour pouvoir tirer des conclusions est de 100.

71 réponses ont été collectées dans le cadre de l’étude. Ce rapport consiste donc en une observation des tendances, sans conclusions statistiquement valables possibles.

III. L’échantillon

L’échantillon observé pour l’étude est composé à 74,7% de personnes nées après 1990.

25,3% des répondants sont nés avant 1990, entre 1963 et 1989.

La différence entre les proportions de répondants peut s’expliquer par le canal choisi pour diffuser le questionnaire (LinkedIn) ainsi que l’appétence aux questions liées au digital qui peut différer entre les générations.

La CSP la plus représentée est celle des Cadres. Encore une fois, le fait d’avoir communiqué le questionnaire via LinkedIn a pu influencer la représentation disponible dans les résultats.

IV. Hypothèses

Ce rapport a pour objectif d’apporter des bons réflexes à adopter dans l’élaboration de sa stratégie digitale, dans le cadre d’un usage mixte de Google et Google Maps pour sélectionner le fournisseur de la solution qui intéresse le prospect.

Rappelons le contexte fonctionnel dans lequel s’inscrivent les recherches étudiées.

Quand un prospect utilise son mobile pour effectuer ses recherches, il utilise l’interface iOS ou Android. Cela implique que l’utilisateur ouvre une application : s’il ouvre Google Maps directement, il ne verra que des résultats de type Google Maps. Les résultats seront classés selon le SEO de Google Maps, et non selon les règles de SEO des sites web.

S’il ouvre une application de type moteur de recherche comme Chrome ou Safari, il accèdera aux résultats de la SERP (Search Engine Results Page) de Google, qui se compose d’une première partie payante présentant des sites web, puis une partie visuelle pour les résultats Google Maps avec un template d’informations et la géolocalisation de l’établissement. Enfin, il peut consulter la liste des sites web présentés dans la SERP, avec le nom de la page et sa méta description.

A travers les questions posées aux 71 participants de l’étude, j’ai essayé de déterminer si :

• une personne préfère utiliser Google Maps que Google pour choisir l’établissement qui répondra à son besoin;
• dans quelle mesure effectuer cette recherche depuis un mobile a un impact sur cette préférence;
• dans quelle mesure les informations disponibles sur Google Maps pour un établissement ont plus d’impact dans le choix du visiteur par rapport à la consultation du site web.

V. Observations

5.1 Hypothèse n°1

Une personne préfère-t-elle utiliser Google Maps que Google

pour choisir l’établissement qui répondra à son besoin ?

Dans le questionnaire, il a été demandé quel était le processus fonctionnel de prise de décision pour un nouveau fournisseur d’un produit ou d’un service. Par exemple : comment choisir un coiffeur près de chez moi quand mon coiffeur habituel est fermé.

Les résultats sont significatifs :

– 82,6% des répondants indiquent démarrer leur recherche sur Google : ils obtiennent des résultats de type « page Google Maps » et de type « liste de sites web ».

– Parmi ces répondants qui accèdent à la SERP de Google, 70% préfèrent comparer les coiffeurs via Google Maps plutôt que via les sites web.

5.2 Hypothèse n°2

Dans quelle mesure effectuer cette recherche depuis un mobile a un impact

sur la préférence entre l’usage de Google Maps ou de Google

pour choisir un établissement ?

Les utilisateurs qui effectuent leurs recherches depuis leur mobile se tournent aussi bien vers l’application Google Maps que vers la SERP Google. L’usage du mobile n’a pas d’impact quant au choix d’utiliser Google Maps ou Google pour retrouver les informations demandées.

5.3 Hypothèse n°3

Dans quelle mesure les informations disponibles sur Google Maps

pour un établissement ont plus d’impact dans le choix du visiteur

par rapport à la consultation du site web?

71% des visiteurs d’une page Google Maps ont déjà changé d’avis sur l’établissement après l’avoir consultée.

On peut conclure que si Google Maps n’est pas le service web préféré pour effectuer un choix parmi les établissements, Google Maps est déterminant dans le processus de décision.

VI. Réflexe Google Maps

Lors de l’analyse des résultats de l’étude et pendant les échanges avec les répondants, une tendance très marquée a été identifiée : pour une certaine sélection d’informations relatives à l’entreprise, l’utilisateur va se diriger directement vers Google Maps pour les retrouver.

Sont concernées par ce réflexe les informations suivantes :

• Horaires d’ouverture
• Périodes d’affluence
• Génération d’itinéraire et estimation de la durée du trajet
• Note et avis
• Adresse
• Numéro de téléphone
• Photos du lieu prises par des personnes externes à l’établissement

6.1 Pourquoi ces informations et pas les autres ?

Ces informations ont en commun… d’être communes à tous les établissements. Ce sont des informations qui peuvent être disposées selon un template.

L’usage de templates de données correspond à la tendance actuelle : quand on connaît une interface, on se repère mieux lors de la navigation. Il est plus simple et plus rapide de trouver des informations selon un template connu, que dans une interface nouvelle. Ici, une « interface nouvelle » représente le site web.

Un site web va présenter ces informations selon une charte graphique et un style qui correspondent à l’établissement. Ces éléments de design vont influencer le choix (valeur ajoutée perçue, gamme de service) pour un produit ou service mais ne le rendent pas plus accessible que la page Google Maps.

6.2 Illustration de la notion de template pour la SERP Google Maps

Quand on cherche « coiffeur Lille », la liste des coiffeurs dans Google Maps présente les coordonnées et notations sous la forme d’un template. En un coup d’œil, l’utilisateur de Google peut comparer les notes et la proximité géographique. Sans quitter Google Maps (et sans ajouter les temps de chargement de chacun des sites des coiffeurs ainsi que le temps d’adaptation nécessaire pour chaque site lu), il peut comparer les coiffeurs.

Sur le site du coiffeur, les informations sont présentées aussi, mais sous un format différent pour chacun des sites web.

VII. A retenir

La fameuse première page de résultats de Google se compose de résultats Google Maps et de résultats Google. La partie supérieure de la page de résultats (aussi appelée SERP) propose les résultats Google Maps. Pour être visible en haut de la page, il faut donc:

• avoir une page Google Maps optimisée pour les termes de recherche visés
• avoir un site web optimisé SEO pour arriver dans les 4 à 5 emplacements de résultats restants dans la SERP.

Google Maps ne remplace pas votre site web, il le complète.

En optimisant votre page Google Maps, vous assurez un double objectif pour votre visibilité numérique :

• assurer votre présence dans la première page de Google, deux fois
• proposer à vos prospects les informations relatives à votre entreprise (horaires, adresse, numéro de téléphone…) dans un format templatisé qui les rend facilement lisibles et exploitables.

Si l’on compare votre positionnement dans les résultats de recherche avec un magasin physique en ville, on peut dire que :

• Google Maps est la vitrine à l’avant du magasin. Les horaires, prix, spécialités sont affichés. On voit à l’intérieur du magasin et on se fait une idée. La différence avec une vitrine physique serait qu’ici, les avis sont affichés directement sur la porte d’entrée.
• le site web c’est l’accueil approfondi qui est fait à l’intérieur de la boutique. Une présentation claire des produits, la sensation d’être le bienvenu, avoir une présentation de l’offre disponible.

Google Maps doit donner envie,

et le site doit convaincre.